Parlez-nous de votre métier…
« Pour la mise en scène, je dirais que je suis conjointement un raconteur d’histoire – générateur de sens par les partis pris qui vont composer et étayer cette mise en scène – et un garant de cohérence lorsqu’il va s’agir d’assembler les différentes composantes humaines et techniques devant nourrir et structurer l’histoire. En synthèse, je vais devoir surprendre le client… mais avec ce qu’il attend ! Quant à mon travail de coach scénique, il consiste d’abord à m’intéresser aux personnes, à les décrypter, les bousculer aussi avec bienveillance en tenant compte de leur vécu, de leurs capacités mais aussi du curseur des possibles que je vais définir en fonction de ce qu’elles devront incarner. Puis, nous travaillons sur le texte, la posture, le ton et le style afin de les amener à passer d’une intention de communication à une intention de partage, à accepter l’idée d’être plutôt que de seulement faire, de prendre le risque de raconter plutôt que de simplement dire ou réciter. »
De quelles façons intervenez-vous sur des événements d’entreprise ?
« Quand je suis arrivé dans l’événement, j’intervenais principalement comme concepteur/rédacteur et metteur en scène. Et puis, assez rapidement, de par ma formation artistique et mon expérience dans le spectacle vivant, mes projets ont fait la part belle au propos, à l’histoire, favorisant et valorisant la place et le rôle des intervenants. Ils ne sont alors plus sur scène pour simplement communiquer mais pour partager et incarner l’histoire qu’ils sont censés accompagner et porter. C’est aujourd’hui l’essentiel de mon activité qui me permet d’être confronté à toutes les configurations de mise en scène et de prise de parole que ce soit sur un événement que j’ai écrit ou non, en amont de l’opération ou le jour J, dans une salle de réunion, un théâtre… pour la plénière d’un laboratoire, d’une banque, de groupes industriels, le lancement international d’un parfum, une cérémonie d’ouverture d’un événement public, les vœux d’un P-dg, l’intervention d’un Comex, une formation d’équipes, etc. Avec toujours un accompagnement personnalisé destiné à valoriser et accompagner l’individu pour atteindre ce fameux graal de partage et de plaisir dans l’exercice. »
Quelles sont les tendances de la prise de parole en public ?
« Avant de parler tendances, je fais 2 constats : le premier concerne le contexte mutant auquel sont confrontées les entreprises, les obligeant à se réinventer. Désormais, prendre la parole pour expliquer ou rassurer, ce n’est plus simplement être pertinent et pédagogue mais être sincère dans la posture, le ton, et le style ; le second est technologique avec l’émergence des différents possibles qu’offre l’univers du digital, dans le traitement, la dynamisation des scénographies et mises en scène d’événements. Alors, sachant que la technique doit rester au service de l’histoire et de ses intervenants, il faut repenser et réinventer le territoire d’expression scénique des prises de parole. Fort de ces 2 constats, je dirais qu’en terme de tendances et de format, les conférences TED ont permis d’influencer voire d’institutionnaliser le principe scénique d’une prise de parole plus courte, plus directe donc plus percutante, avec un format qui fait la part belle à l’orateur et à son récit ainsi qu’une mise en scène très épurée avec peu de supports visuels et une mise en lumière favorisant la proximité ».
En scène avec : Air liquide, Total, Banque Postale, Pfizer, Pierre Fabre Cosmétique, Dior Make-up, Pernod Ricard, Saint-Gobain, Areva, Huawei, Galeries Lafayette, Sodexo, Cérémonie ouverture festival de cannes, Intermarché, Bouygues Construction, Roche… Mais aussi : Auditoire, Capdel, Australie, Sagarmatha, Novabox, La Mode en Images, Publicis, LDR, Creative Spirit, Quadrimage….
