En deux mots

Et, si on se parlait?

mchapuis

Orateurs hors pair, pies jacassantes, baratineurs volubiles, moulins à paroles et autres bavards invétérés… réjouissez vous! Vous avez été entendus par un très sympathique trio masculin (qui a dit que le bla bla ne concernait que le sexe faible?) organisateur du premier Festival des conversations qui se tiendra le 16 avril (*). Au programme de cet événement gratuit et ouvert à tous, le décorticage de la conversation sous différents angles, du lien social à l’interculturel en passant par le virtuel et le numérique, ainsi que les conditions d’une bonne conversation. Sans oublier un atelier sur celle en entreprise, étayé d’un sondage dont les résultats ne vous apprendront rien mais demeurent édifiants. Ainsi, le nombre de mails reçus et envoyés chaque jour par un salarié aurait pour effet de prendre une bonne partie de son temps, mais aussi de le distraire et de l’isoler des autres au point de le décourager des conversations physiques. D’ailleurs, qui n’a pas reçu de mails au contenu aberrant du type « Tu vas à la cantoche?» de la part d’un collègue installé dans le même bureau? Et, qui n’a pas déjà regretté l’envoi d’une remarque par voie électronique laissant une trace écrite beaucoup plus propice aux embrouilles alors qu’un simple coup de fil aurait désamorcé l’éventuel souci? Bref, on ne se parle plus assez comme le soulignent les organisateurs de ce festival pointant le fait que « la communication nous a rendus méfiants quand la conversation nous rend confiants et la pratique de la conversation, comme celle du sport, permet de fluidifier les rapports humains, de les enrichir et d’apporter dans nos quotidiens de l’écoute et du respect». Ça… c’est dit!

(*) au Mona Bismarck American Center à Paris et au Château de Versailles.


Muriel Chapuis
murielchapuis@legroupe-evenements.com

crédit : JC Guilloux


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